Les échinodermes sur Aqua51 dans la famille je veux les Oursins

Les échinodermes sur Aqua51 dans la famille je veux: les Oursins

Les échinodermes

• Les échinodermes sont des animaux exclusivement marins à symétrie rayonnée de type 5 à l'état adulte. L'axe de symétrie du corps passe par la bouche et l'anus déterminant le pôle oral et aboral.
Leurs téguments sont rugueux ou épineux, car hérissés de piquants ou renforcés de plaques ou de spicules constituant un squelette dermique d'où leur nom.
Ils possèdent un système interne de circulation de l'eau de mer, le système ambulacraire, en communication avec le milieu marin extérieur par l'intermédiaire d'un pore porté par la plaque madréporique. Ce système se manifeste à la surface du corps par la présence de pieds ambulacraires.
Les échinodermes sont à sexes séparés, la fécondation est externe et le développement indirect passe par une larve plutéus.

On distingue : • Les comatules ont un corps en forme de calice d'où partent 10 bras rayonnants portant des pinnules :
• Les astérides ou étoiles de mer au corps étoilé dont les bras s'attachent sans démarcation nette de la partie centrale contrairement aux ophiures :
• Les ophiurides ou ophiures ont un corps étoilé avec un disque central bien délimité portant 5 bras grêles serpentiformes :
• Les échinides ou oursins ont un corps globuleux recouvert de piquants et protégé par un test calcaire continu.
• Les holothurides ou concombre de mer ont un corps allongé à section circulaire ou pentagonale, l'extrémité antérieure porte la bouche entourée de 10 tentacules rétractiles et ramifiés.
LES ÉCHINIDES

• Les échinides sont très anciens et sont connus depuis l'ère primaire.

• Leur corps est recouvert d'un épithélium sous lequel s'organisent des plaques calcaires jointives en nombre fixe. Elles portent des tubercules sur lesquels s'articulent les piquants. A certains piquants sont associées des glandes venimeuses. Entre les piquants sortent par les trous des plaques ambulacraires, les pieds ambulacraires dessinant 5 doubles rangées.

• Sous le tégument se trouvent des nerfs commandant la mobilité des piquants et des pieds ambulacraires.

• La face orale représente la plus grande partie de l'animal. La bouche s'ouvre au milieu d'une zone membraneuse laissant voir 5 dents minéralisées qui appartiennent à un ensemble complexe de 5 mâchoires constituant la "lanterne d'Aristote". A la périphérie de la membrane orale se trouvent 5 paires de branchies.


Schéma de l'organisation d'un oursin




• Chez l'adulte, les glandes reproductrices sont situées au pôle apical et représentent la partie comestible de l'oursin. Il n'y a pas de différence visible entre les sexes si ce n'est la couleur des glandes à maturité, plus orange chez la femelle que chez le mâle.


Cycle de développement de l'oursin



Larve plutéus d'échinoderme

• A la Réunion , une quinzaine d'espèces littorales ont été recensées, on distingue les oursins réguliers à symétrie radiale des oursins irréguliers à symétrie bilatérale.

• On peut voir parfois les oursins pulluler. C'est en général, semble-t-il, dû à la prolifération d'algues (eutrophisation). En réponse, les oursins herbivores se développent et participent au nettoyage.

• Les oursins réguliers

Echninometra mathaei est certainement le plus abondant. Il perfore le substrat corallien et participe à la bioérosion corallienne. Sa nourriture est essentiellement composée d'algues.

Tripneustes gratilla vit de façon grégaire et fréquente les fonds détritiques. Sensible à la lumière, il se recouvre de débris de toutes sortes pour se protéger. C'est la seule espèce véritablement comestible à la Réunion.


Toxopneutes pileolus : Il se reconnaît aisément par des expansions ou pedicellaires en forme de cornet qui masquent les piquants plus foncés. Le venin des pedicellaires peut causer des troubles musculaires, respiratoires et des troubles de la vision. A noter qu'au japon, il est mortel...





Diadema setosum ou oursin diadème est souvent grégaire. Il fréquente dans le lagon les dalles coralliennes ou les fonds dégradés. Sa nourriture est composée d'algues, de coraux mais aussi de mollusques. Cet oursin, très sensible à la lumière, réagit en orientant vers le danger ses fins piquants qui peuvent infliger des blessures très douloureuses. L'ampoule surmontée d'un orifice visible sur la face orale n'est que la papille anale gonflée.



Heterocentrotus trigonarius est un des oursin crayon qui colonise les anfractuosités du récif notamment les plus battues des fronts récifaux.





• Oursins irréguliers :

L'anus se trouve sur la face orale. Parallèlement à cette évolution, la bouche a migré vers l'avant et le corps s'est aplati. . Ces modifications s'accompagnent d'un changement de mode de vie. Ils vivent enfouis dans le sable le jour et sortent la nuit pour se nourrir. Ils sont détritivores ou microphages.

Echinoneus cyclostomus , un petit oursin ( 2-4 cm) irrégulier, recouvert de courtes épines, fréquente les zones sableuses peu profondes.

Brissus latercarinatus est de plus grande taille, ses piquants sont de fines aiguilles brunâtres.

Clipeaster reticulatus est un oursin entièrement plat à courtes épines qui vit dans le sable (baie de St Paul).

source: vieoceane le blog ^^

un oursin pour nos bac recifaux^^

la perle rare de la nature

Des oursins pour sauver les récifs coralliens hawaïens
par Stéphanie Hugot-Lusignan, Mardi 8 février 2011

Les algues Kappaphycus alvarezzi et K. striatum envahissent et étouffent peu à peu les récifs coralliens de l’île d’Hawaï (Etats-Unis). Selon le Honolulu Star-Advertiser, ces algues qui ont été exploitées au large de l’île en 1974 à des fins commerciales envahissent progressivement les récifs coralliens. Afin de préserver l’habitat naturel des poissons établis dans ces eaux, des scientifiques ont commencé à élever des oursins qui, d’après leurs analyses, sont capables de manger d’importantes quantités de ces algues invasives. Selon le département botanique de l’Université d’Hawaï, l’algue Kappaphycus alvarezzi peut atteindre jusqu’à deux mètres de haut et doubler sa biomasse tous les quinze ou trente jours. Lancée courant 2007, l’idée de « contrer » leur développement à travers l’élevage d’oursins Tripneustes gratilla et a été testée sur le terrain d’août 2009 à août dernier. Les résultats ayant été conformes aux espérances, ils sont désormais massivement implantés sur les récifs. Quelques mille petits oursins juvéniles de quinze millimètres de diamètres ont ainsi été déployés sur une toute petite surface le week-end dernier et les spécialistes souhaiteraient à terme en introduire vingt-cinq mille chaque mois.

Eléments majeurs des régimes alimentaires des poissons et des poulpes, les oursins devront être fréquemment remplacés. D’autres initiatives ont été lancées pour lutter contre le développement incontrôlé de ces algues, ainsi le dispositif Super Sucker, lequel peut aspirer en une heure l’équivalent de trois cent-cinquante kilos d’algues sur un récif (!) Trop onéreux, il a finalement été abandonné par les autorités en raison de restrictions budgétaires. L’élevage des oursins, lui, a reçu une subvention de soixante mille dollars (quarante-quatre mille euros) de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et de l’U.S. Fish ans Wildlife Service (USFWS).

Leurs responsables ont manifestement bien compris que la nature dispose souvent d’une partie des clefs. En plus de coûter beaucoup moins cher qu’un système artificiel.

Crédit photo : opencage.info

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